
Onze hommes et deux femmes d’extrême droite sont jugés à partir de mardi pour avoir soutenu des violences, notamment un attentat contre le président de la République en 2018.
Sont-ils en masse critique prêts à passer à l’action pour renverser l’État ? Ou des racistes en colère en marge du mouvement des robes jaunes ? Le tribunal correctionnel de Paris juge à partir de ce mardi 13 personnes soupçonnées de soutenir des actes de violence et notamment le plan d’attentat de novembre 2018 contre le président de la République, Emmanuel Macron.
Pendant une semaine début novembre 2018, ce dernier s’est rendu dans l’Est de la France pour célébrer le Centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre. C’est lors d’une de ces visites que les accusés, jugés aujourd’hui pour “liens criminels avec le terrorisme”, ont cru s’en prendre au président.
Comme il l’a avoué à la police, Mickaël Iber, l’un des prévenus, a déclaré lors de l’entretien à propos du président :
“Je le tiens dans ma main, je tire, et tac tac et j’utilise un couteau.”
épée
Jean-Paul Bouyer, un autre défenseur, qui a soutenu cette peine, lui a soumis l’idée d’utiliser un couteau en céramique, difficile à trouver. A cette époque, l’homme de 62 ans, ancien garagiste devenu directeur de plantations au Gabon, participe à un stage de survivalisme pour se former. Il est actif et suivi sur le réseau social, envoyant des messages haineux contre le président de la République, qu’il qualifie de « petit parlementaire ».
“Vous n’avez pas besoin d’être un prédateur qui éliminera quelqu’un ou des personnes qui veulent vous faire du mal. C’est ce qui s’est passé cette fois et ce petit incident”, a-t-il écrit sur Facebook le 16 octobre 2018.
Jean-Paul Bouyer et trois autres hommes ont été interpellés le 6 novembre 2018 à Bouzonville, en Moselle, au domicile de l’un d’entre eux. La veille, le sexagénaire a quitté l’Isère où il habite pour rejoindre l’Est de la France. A cette époque, les services de renseignement, prévenus depuis quelques jours, avaient peur de quelque chose de proche.
Une épée avec une lame de 15 centimètres et un uniforme militaire ont également été retrouvés dans la voiture de Bouyer. Les quatre suspects ont admis avoir évoqué l’idée de tuer le président la nuit précédente, mais ont admis que rien n’était prévu.
“Il admet que ça peut être un sujet de discussion, mais assure que ce n’est pas plus que ça”, montre à l’AFP son avocate Olivia Ronen, qui regrette que l’enquête ait “oublié” de remplacer “le discours anti-Macron de son client”. dans le contexte de l’époque”.
Saisies et attaques de mosquées
L’arrestation initiale se poursuivra. La recherche mettra à jour la nébuleuse d’individus d’extrême droite et le groupe identitaire “Barjols” dont Jean-Paul Bouyer est membre. Il l’a quittée pendant un certain temps avant qu’elle ne soit arrêtée. Le 13 mars 2020, Denis Collinet a été arrêté. Il est, selon ses propres mots, le fondateur de ce groupe attaché à la théorie du “grand remplacement” et à la formation paramilitaire.
De nombreux projets ont été discutés lors de réunions secrètes où les participants portaient des uniformes militaires et se prenaient en photo, notamment en train de brûler des drapeaux européens. Parmi ceux-ci : le crime et 500 soldats russes se rendant à l’Elysée, l’enlèvement d’ambassadeurs, le rassemblement des ouvriers de la raffinerie…
Pour les chercheurs, un meeting organisé près de Vigy (Moselle) fin 2017 semble être “un point d’orgue de la préparation des violences du gang” et le huitième des treize soutiens. En ce moment, on parle d’attaquer la mosquée. Jean-Paul Bouyer a également déclaré que la police avait peur de lui pour “l’islamisation de la France et l’instauration de la charia”.
“Le Grand Mot”
Selon l’instruction, “il est établi que le projet de violence imaginé par le groupe Barjols (…) n’avait pour but que de provoquer l’opinion publique par le biais de menaces ou de terreur d’une part violence contre violence contre”. Le président et les membres du gouvernement pour renverser par la force les institutions qui s’y trouvent et d’autre part en ciblant des lieux symboliques comme les mosquées (…)”.
Pour la défense, ces propos doivent être compris dans le contexte d’une situation sociale très difficile depuis le début du mouvement du drap jaune. Après quatre ans d’enquête, la qualification pénale a été levée.
“Il n’y a pas eu de début de propriété, rien n’était prévu, pas de suite, pas de plan”, planifie sur BFMTV.com Me Gabriel Dumenil, le défenseur de Me Lucile Collot, l’un de ceux qui ont répondu ensemble.
Et d’ajouter : “L’une des questions dans cette affaire est de savoir s’il y a un accord terroriste, aller de l’avant avec le conseil. Bien sûr, il n’y en a pas. Il y a des gens qui sont en colère entre eux et les limites de l’affaire”. ce dossier, mon client ne connaît qu’une seule personne. Homme, il s’est retrouvé dans une affaire qui le dépasse.”