
avoirAprès l’annulation de l’exposition de Bastien Vives au Festival d’Angoulême « Pornographie juvénile » (Bien que ni l’auteur ni son œuvre ne soient condamnés) nous sommes nombreux à être consternés par le climat de peur qui menace la liberté de création des artistes, écrivains, peintres et cinéastes bien au-delà d’une seule bande dessinée et de ses auteurs associés.
Certains d’entre nous connaissent Bastien Vives. D’autres non. Certains pensent qu’il était à blâmer, tandis que d’autres pensent que malgré ses excuses, ses odieux excès de langage ont grandement contribué à sa disgrâce. ce n’est pas important. Car la fonction de ce forum n’est pas de le défendre. Il s’agit de rappeler que si questionner ou contester le travail d’un artiste est justifié, il ne faut pas le bâillonner.
Comment un artiste peut-il encore prendre des risques, questionner son propre côté obscur (et le nôtre), secouer, évoquer la ferveur humaine, et questionner notre état commun (qui est parfois obscur) ? ? Ne sont-ils pas faits de goudron et de plumes ? Un écrivain ne peut pas créer en secouant.
atteinte aux bonnes mœurs
Rien ne doit être publié qui ne passe par la jonction Caudin du censeur. lecteur de sensibilité – Qui vérifiera que chaque ligne est conforme à la morale en vigueur ? Et même dans ce cas, quel sens aura l’activité artistique ? Qu’est-ce que c’est, sinon la réintroduction par une partie de la société du mépris des bonnes mœurs qui a conduit à l’accusation contre Flaubert en 1857, parce que l’art devait continuer ? “but moral” contribuer à “purifier les mœurs”. Il faut invoquer une noble cause si l’on veut restreindre la liberté.
Là encore, la « fonction sociale de l’art » correspond au concept de réalisme socialiste, au nom duquel l’art était censé promouvoir le communisme. “dégénérer”. Ce même concept a été développé par tous les régimes fascistes sans exception. L’art n’est pas censé être un instrument de propagande idéologique. L’artiste n’est pas un combattant et ses œuvres ne sont soumises qu’à la justice et au public, pas au conseil de censure. Sinon, ce serait un scénario orwellien. L’ordre moral du XIXe siècleE Un siècle comme aujourd’hui apparaît toujours vêtu de bonté pour dévorer son créateur.
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