Tony Parker au Hall of Fame : A-t-il une chance et comment ça marche ?

Comment puis-je être élu au Temple de la renommée ?

La candidature passe ensuite devant un premier comité qui trie un certain nombre de « finalistes » pour l’année en cours. Sur neuf votants, le joueur doit obtenir sept voix, soit une jolie majorité absolue. C’est ce premier obstacle que Tony Parker devra surmonter en compagnie de Pau Gasol et Dirk Nowitzki, en tant que symbole, mais aussi de son coach et mentor depuis 17 ans, Gregg Popovich.

Avant le vote final du comité d’honneur (24 votants), le conseil de surveillance du Basketball Hall of Fame détermine si le candidat a d’une manière ou d’une autre porté atteinte à l’intégrité du jeu Parker. En revanche, la dernière étape fait le plus de “victimes”.

Pour entrer dans le panthéon du basket, le finaliste doit recevoir 18 votes parmi les 24 membres du comité d’honneur. A noter que contrairement au football américain, au hockey sur glace ou au baseball, les noms des électeurs restent secrets pour éviter les luttes d’influence. Si un joueur ne réussit pas le dernier “cut”, il peut postuler à nouveau l’année suivante et jusqu’à cinq années consécutives. S’il n’est toujours pas élu, il devra attendre encore cinq ans pour retenter sa chance.

Tony Parker a-t-il une chance d’être élu ?

Oui définitivement. Membre d’une équipe, les San Antonio Spurs, qui a dominé la NBA pendant 15 ans (4 titres en 2003, 2005, 2007 et 2014), Tony Parker a de sérieux arguments. Son palmarès collectif mais aussi individuel est fourni. En 2007, il a été élu MVP de la finale contre les Cleveland Cavaliers. Il a également été nommé six fois au All-Star Game et quatre fois dans le top cinq de fin de saison.

Dans la longue liste des MVP des finales (depuis 1969), seuls deux joueurs éligibles ne sont pas entrés dans le Hall of Fame : Cédric Maxwell et Chauncey Billups. Le premier n’a jamais atteint le niveau d’un Parker, mais le second devrait entrer un jour au Hall of Fame. Parmi les quadruples champions et MVP des finales, tout le monde est au panthéon.

L’autre (gros) avantage de Parker réside dans sa carrière internationale. Car si le Hall of Fame est aux Etats-Unis, à Springfield (Massachusetts) et qu’il a tardé à introniser un joueur qui n’a jamais joué en NBA (Sergueï Belov en 1992), il tient compte de ce que le candidat lui a fait de la NBA. En sélection nationale donc pour Tony Parker qui a remporté un Euro (2013) notamment et qui est 2e parmi les meilleurs buteurs historiques de la compétition. Les Français ont donc toutes les chances de rejoindre Tim Duncan et Manu Ginobili au Hall of Fame à partir de 2023.